Les experts européens du COVID-19 ont commencé des essais cliniques pour créer un vaccin qui pourrait aider à vaincre l'épidémie de coronavirus.
L'Europe est désormais considérée comme l'épicentre de l'épidémie de coronavirus par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Italie mourant plus souvent que même la Chine, où la maladie a été détectée pour la première fois. Plus de 100000 cas de COVID-19 ont été signalés rien qu'en Italie, en Espagne et en Allemagne, le virus se propageant rapidement à travers le continent.
Actuellement, des chercheurs européens ont commencé les essais cliniques d'un vaccin contre le virus, impliquant plus de 3 200 personnes.
L'organisme de recherche Inserm a annoncé l'essai, baptisé Discovery, qui est dirigé par Florence Ader, infectiologue au CHU de la Croix-Rousse, au CHU de Lyon, et chercheuse en infectiologie au Centre international de recherche CIRI.
L'étude espère explorer l'efficacité et la sécurité de quatre stratégies thérapeutiques expérimentales que les experts ont trouvées potentiellement efficaces contre le COVID-19. Voici ce que le Dr Ader a rapporté:
“ Nous avons analysé les données de la littérature scientifique sur les coronavirus du SRAS et du MERS et les premières publications sur le SRAS-COV2 de Chine pour compiler une liste de molécules antivirales testées: remdesivir, lopinavir et ritonavir en association, ce dernier est administré avec ou sans interféron bêta et hydroxychloroquine ou sans lui ».
“La liste de ces médicaments potentiels est également basée sur un sous-ensemble de thérapies expérimentales que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classées comme priorités absolues.”
«La grande force de ce défi réside dans sa nature« adaptative ». Cela signifie que les thérapies expérimentales inefficaces peuvent très rapidement être écartées et remplacées par d'autres molécules issues des efforts de recherche. Par conséquent, nous pourrons effectuer des changements en temps réel, conformément aux dernières preuves scientifiques, afin de trouver le meilleur traitement pour nos patients.
L'étude comprendra 3200 personnes qui ont été touchées par le virus en Belgique, en France, en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni.
Les scientifiques sont convaincus que ce test est conçu pour être pragmatique et adaptatif. Son objectif est d'analyser l'efficacité et la sécurité des options de traitement pour les patients dans un laps de temps limité. Il s'agit d'une approche résolument proactive pour développer des remèdes contre la maladie.